Fives Givors -- Récits industriels et artistiques Titelbild

Fives Givors -- Récits industriels et artistiques

Fives Givors -- Récits industriels et artistiques

Von: Antoine Guirimand
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Über diesen Titel

Cette série de podcasts vous propose de plonger dans la vie industrielle et ouvrière de Givors et notamment de la friche industrielle Fives Lille. Chaque épisode opère un double mouvement, une plongée vers l’intimité des anciens salariés de Fives, Berthiez et Famer à travers leurs souvenirs, leur rapport au travail et la façon dont leur identité givordine s’est entrelacée avec leur statut d’ancien salarié de ces entreprises. Parallèlement, ce projet cherche à réveiller ces hangars autrefois si bruyants, à mettre fin au silence de la désindustrialisation. Raconter ce qu’était Fives renvoie à un temps où les rues du quartier de la Freydière vivaient aux sons assourdissants des machines, animées par de nombreux bars et cafés disparus aujourd’hui. Derrière ces images conventionnelles des villes industrielles, il y a aussi la mémoire effacée des femmes, qu’elles aient été ouvrières, femmes d’ouvriers ou dactylos, il est aujourd’hui difficile de retrouver les traces d’un labeur mal apprécié. Loin d’être un appel à la nostalgie d’un Givors “c’était mieux avant”, ces récits rappellent la continuité des époques. Malgré les délocalisations successives, la friche Fives demeure, inspire autant la curiosité que les graffeurs plus téméraires. Elle symbolise quelque chose du Givors du présent, la capacité de ses habitants à créer du beau au milieu des défis immenses du vide laissé par la désindustrialisation. Fives, au carrefour de l’histoire, de l’art et de l’économie, est passée d’un espace régi par une production millimétrée au règne de l’inattendu. Créer ce livre n’a bien évidemment pas échappé à ce processus, en témoignent les souvenirs d’enfance empreints de poésie d’Anne-Marie Teysseire, fille d’un ancien ouvrier “de Fives; Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.Antoine Guirimand Sozialwissenschaften
  • Une usine qui vit encore
    Oct 6 2025

    Depuis 1980 et la fermeture des ateliers de Fives, l’immense halle du grand montage ne produit plus rien. Elle est utilisée quelque temps par un transporteur, mais plus rien n’y est fabriqué. Il subsiste le bureau d’étude FIVES SOLIOS qui emploie environ 150 personnes à ce jour. De son côté Thermoz quitte ses ateliers au début des années 2010. Voilà maintenant presque 15 ans que l’ensemble est vide. Ou presque. Car si les activités économiques et productives ont quitté le site industriel, une autre forme de vie a pris le relais. Pendant quelques années, Fives a été un « spot » reconnu pour le graffiti, on y venait de toute la France, voire d’Europe, pour peindre sur ses murs. Aujourd’hui, ce lieu est un véritable lieu d’exposition, comme un musée gratuit, mais inaccessible. Toute une vie souterraine s’est déployée pendant quelques années entre les murs de la friche, entre graffeurs, amateurs de tuning, de paintball ou de drones… À l’abri des regards, dans cette cathédrale industrielle, ils ont exploré et fait vivre, à leur manière, ces immenses bâtiments…


    Un podcast réalisé par Antoine Guirimand avec une musique originale des Mécanos et produit par la ville de Givors. Création graphique: Baltik


    Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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    20 Min.
  • Tous en grève
    Oct 6 2025

    Il est difficile de parler du passé industriel de Givors sans évoquer les nombreuses luttes syndicales et grèves qui en ont rythmé l’histoire. On débraye contre les fermetures d’ateliers, pour des hausses de salaire, contre la guerre d’Algérie ou pour de meilleures conditions de travail. Et comme le dit René Angius, ancien de Fives : « Ça marchait, c’était payant ! » À Fives comme à Berthiez, la culture syndicale est très forte dans les ateliers, avec une CGT puissante. Dans les bureaux, c’est plutôt Force Ouvrière qui domine. La tension monte régulièrement entre les deux syndicats, et entre les salariés : les ouvriers lancent les grèves, rarement suivies par les employés des bureaux. Il faut dire que les deux mondes se croisent sans vraiment se fréquenter. « Dans les bureaux, par rapport aux ouvriers, on était un peu les privilégiés », explique Arlette Di Jorio, secrétaire à Berthiez. « C’est la lutte des classes au sein de l’entreprise ! » Parfois, comme en Mai 68, les grévistes occupent l’usine. La mairie, alors communiste, soutient les grévistes : elle organise des conseils municipaux devant les grilles, distribue des bons alimentaires... En 1995–1996, a lieu la grande grève des Famer. L’usine est promise à la fermeture : les ouvriers l’occupent pendant dix mois. Les CRS surveillent l’usine, mais n’interviennent pas. Finalement, les grévistes obtiennent gain de cause : un repreneur arrive fin 1996.


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    18 Min.
  • Une vie à l'usine
    Oct 6 2025

    À Givors, la vie des salariés s’organise autour de l’usine. On passe jusqu’à 48 heures par semaine au travail, et le reste du temps avec ses collègues, qui sont aussi voisins, camarades de syndicat ou de pétanque. À l’atelier, l’ambiance est plutôt bonne, la solidarité est de mise. Au bureau, c’est parfois plus compliqué, notamment pour les secrétaires à Fives, confrontées à des conditions de travail difficiles : le sexisme est omniprésent, et la cheffe du pool secrétariat a la réputation d’être très dure. Heureusement, avec le temps, les conditions s’améliorent. « Au début, c’était strict-strict, et à la fin, c’était cool-cool », raconte Brigitte Rizza, secrétaire pendant 41 ans à Fives. Les horaires deviennent aussi plus souples. Auparavant, la sirène de Fives retentit trois minutes avant l’embauche. Si on n’est pas entré à ce moment-là, on est considéré en retard, et un quart d’heure est déduit du salaire. Le soir, après la sonnerie de fin de journée, les Fives restent souvent ensemble. Certains hommes partent au café, d’autres au potager mis à disposition par l’entreprise. Chez Berthiez puis Famer, on se retrouve au local du comité d’entreprise voisin : une maison mise à disposition par l’usine, véritable QG où l’on mange, discute, loue des cassettes vidéo ou fait de la musculation.


    Un podcast réalisé par Antoine Guirimand avec une musique originale des Mécanos et produit par la ville de Givors. Création graphique: Baltik


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    18 Min.
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