• En quoi consiste le congé de naissance, prévu pour 2025 ?
    Mar 21 2024
    À l’heure actuelle, les jeunes parents qui habitent en France ont le droit à un congé maternité et paternité, suivis, s’ils le souhaitent, d’un congé parental. Assurant un revenu mensuel de quelques centaines d’euros, ce congé est largement sous-utilisé. Il implique des conditions difficiles à remplir pour certains foyers, comme le fait d’avoir un an d’ancienneté dans son entreprise. Sa rémunération modeste constitue un frein majeur, surtout en période d’inflation. Le Gouvernement a donc décidé de proposer, à partir de 2025, une nouvelle formule de congé, intitulée le congé de naissance. Un objectif clair : relancer la natalité en France D’après le président Emmanuel Macron, l’actuel congé parental présente deux problèmes majeurs. D’une part, il est mal rémunéré. Les parents n’ont souvent pas d’autre choix que de retourner travailler après le congé maternité ou paternité, laissant leur enfant à la garde d’une structure ou d’un professionnel. Cet aspect s’avère limitant pour la natalité, les couples ne se voyant pas faire un enfant dans des conditions économiques précaires. Le président a pour objectif de favoriser les nouvelles naissances en améliorant les conditions qui entourent les premiers mois de vie du bébé. D’autre part, le congé parental actuel s’étend potentiellement jusqu’aux 3 ans de l’enfant. Il est souvent pris par la mère, au détriment de sa propre carrière professionnelle. Emmanuel Macron justifie l’apparition du nouveau congé de naissance par la volonté de permettre aux parents de rester avec leur jeune enfant les premiers mois. Ce congé devrait aussi favoriser le retour de la femme dans la vie active, pour éviter que sa réintégration ne soit trop difficile. Les grands principes du congé naissance D’ici 2025, les différents prestataires d’allocations sociales se réuniront pour aborder les modalités précises du congé naissance. L’un des enjeux est de garantir l’équité entre les hommes et les femmes. Ainsi, au-delà des 16 semaines de congé maternité et des 28 jours de congé paternité, chaque parent devrait pouvoir prendre le congé naissance pour rester auprès de son enfant. Il n’est pas encore établi si le congé pourra être pris de façon conjointe ou si les parents devront obligatoirement se succéder. La rémunération versée sera forcément plus intéressante que celle actuellement proposée par le congé parental. Le Gouvernement envisage par exemple de fixer une indemnité journalière identique à celle perçue par les parents durant les congés maternité et paternité. La Sécurité sociale devrait en financer une partie, plafonnée, et l’employeur un éventuel complément pour arriver au salaire intégral. L’État espère de la sorte inciter les couples à avoir davantage d’enfants et à profiter des premiers mois avec eux, toujours cruciaux en termes d’attachement. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
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  • Qu'est-ce qu'un incidentalome en médecine ?
    Mar 20 2024
    Fin janvier 2024, le roi britannique Charles III a subi une opération qui a permis de détecter un cancer pour lequel il est actuellement traité. L’opération initiale n’avait pas de rapport avec la maladie. Il s’agit d’un incidentalome : ce terme médical est attribué aux découvertes fortuites d’anomalies ou de lésions lors d’un examen réalisé pour une autre indication. Les incidentalomes se font de plus en plus fréquents, au fur et à mesure que les technologiques d’imagerie médicale se perfectionnent. Plusieurs types d’incidentalomes Les incidentalomes les plus courants sont surrénaliens. Ils proviennent d’examens d’imagerie abdominale. Ils mettent en évidence la présence de lésions sur les glandes surrénales, situées au-dessus des reins. Ces lésions sont parfois de simples kystes, mais elles peuvent aussi être des adénomes, tumeurs bénignes, ou des carcinomes, tumeurs malignes débouchant sur des cancers. Les incidentalomes cérébraux, eux, sont identifiés lors d’imagerie du cerveau. Cette pratique est fréquente en cas de traumatisme crânien ou de migraines non expliquées. L’examen révèle parfois la présence d’anomalies. La plupart sont sans gravité, mais d’autres nécessitent un suivi approfondi, voire une intervention chirurgicale. D’autres incidentalomes peuvent être découverts dans les reins, le foie ou la thyroïde. Parmi les anomalies relevées, les professionnels de l’imagerie font face à des kystes, des nodules ou des lésions de différentes tailles. Les implications cliniques L’évaluation des risques est une étape essentielle après l’apparition d’un incidentalome. Il faut peser les bénéfices d’une procédure diagnostique ou d’un traitement par rapport aux risques qui résultent d’une telle intervention. Les médecins doivent veiller à ne pas surtraiter une lésion bénigne, et à ne pas laisser passer une lésion au fort potentiel malin. L’impact psychologique de la découverte constitue un autre pan essentiel de la prise en charge. Un patient qui apprend son incidentalome est exposé au stress et à l’anxiété de savoir comment cette lésion va évoluer. S’attaquer aux incidentalomes, c’est aussi se heurter à l’impact économique important de cette démarche. Les examens complémentaires, le suivi, les consultations spécialisées occasionnent des coûts non négligeables pour la société. Le diagnostic de l’incidentalome Observer une lésion à l’imagerie médicale ne suffit pas. Pour établir un diagnostic précis, le médecin peut prescrire une prise de sang afin de savoir si l’organe concerné est fonctionnel. Il peut aussi commander des tests pour évaluer l’activité de la lésion. Une biopsie permet, dans les cas le nécessitant, de confirmer la nature de l’incidentalome. L’évolution dans le temps de l’incidentalome dépend fortement de son type et de sa taille. Les tumeurs bénignes seront simplement surveillées, tandis que les lésions suspectes ou confirmées comme malines nécessiteront des traitements plus agressifs (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie, etc.). Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
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    3 Min.
  • Pourquoi la cheapflation est mauvaise pour la santé ?
    Mar 19 2024
    C’est un phénomène économique récent : la cheapflation désigne les cas où la qualité d’un bien ou d’un service diminue, tandis que son prix reste stable ou augmente. En d’autres termes, vous payez plus cher pour un produit de moindre qualité. Au-delà de l’aspect marketing, cette pratique soulève des préoccupations quant à ses implications pour la santé publique. Les impacts directs sur la santé Les études ont maintes fois prouvé qu’une alimentation peu onéreuse exposait à des carences nutritionnelles. Les produits ultra-transformés proposés à prix bas sont souvent riches en sucre, en graisses saturées et en additifs. En se calquant sur ces schémas, c’est-à-dire en remplaçant des ingrédients qualitatifs par leur équivalents moins chers mais plus controversés, les grandes marques exposent les consommateurs de la classe moyenne à un choix difficile. Ils peuvent continuer à consommer des produits de la même gamme de prix, mais moins bons pour leur santé, ou augmenter le budget consacré à l’alimentation. En période d’inflation, la deuxième solution n’est pas toujours possible. Or, une alimentation qui inclut quotidiennement du sel, du sucre et des graisses en excès expose à des risques directs pour la santé. Elle augmente notamment la prévalence du diabète, de l’obésité et des maladies cardiovasculaires. L’une des autres conséquences de la cheapflation est l’exposition accrue aux contaminants. Les économies réalisées par les producteurs induisent souvent l’usage d’ingrédients nocifs. Par exemple, utiliser des végétaux issus de l’agriculture intensive plutôt que biologique augmente la part de pesticides dans le produit final. Ces substances peuvent favoriser les troubles endocriniens et les cancers. Les impacts indirects sur la santé La cheapflation expose les individus à des conséquences autres que matérielles. Elle engendre des effets psychologiques significatifs. Les familles qui souhaitent manger sainement subissent par exemple un stress financier lorsque le produit qu’elles consommaient voit sa composition changer. Elles doivent se tourner vers une autre marque, sans doute plus chère, pour conserver le niveau de qualité de leur alimentation. Les régimes déséquilibrés induisent eux-mêmes des risques d’aggravation de la santé mentale. Le cerveau, ne disposant pas des nutriments nécessaires, se montre plus exposé à l’anxiété et à la dépression. D’autre part, lorsque les fabricants changent leurs recettes de façon sournoise, les consommateurs perdent confiance envers les produits. Ils peuvent développer des phobies ou de l’anxiété chronique quant au fait de se nourrir avec des aliments achetés en supermarché. En contribuant à réduire le pouvoir d’achat des individus, la cheapflation limite aussi leurs capacités financières pour se soigner. Or, de moindres soins préventifs et traitements médicaux influencent négativement l’état de santé des familles. Finalement, la cheapflation affecte la santé bien au-delà de l’aspect nutritionnel. Elle s’attaque aussi au bien-être des personnes. Elle creuse l’écart entre les populations aisées et celles qui, faute de moyens, sont contraintes d’adopter une alimentation de moindre qualité. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
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    3 Min.
  • Pourquoi les drogués doivent-ils toujours augmenter leurs doses ?
    Mar 18 2024
    Le phénomène de tolérance est à l’origine d’un comportement très dangereux pour les consommateurs de drogue. Lorsque leur corps s’adapte à la substance consommée, les effets consécutifs à la prise diminuent. Il leur faut alors augmenter le dosage pour conserver les mêmes ressentis. Cette pratique entraine des risques élevés de surdosage et des conséquences délétères pour la santé. La tolérance aux drogues, un principe à plusieurs niveaux L’on pourrait définir la tolérance comme la capacité décroissante de l’organisme à réagir à une drogue. Elle se manifeste après une utilisation répétée de la substance. La tolérance peut prendre trois aspects différents. La tolérance pharmacodynamique implique une moindre réaction des cellules ciblées par la drogue. Par exemple, les récepteurs des neurones vont se montrer moins sensibles à la substance consommée. La tolérance pharmacocinétique se produit lorsque la drogue est plus rapidement métabolisée, absorbée ou distribuée. Elle devient moins concentrée sur son site d’action. Enfin, la tolérance comportementale se développe quand l’individu s’adapte, par compensation, aux effets de la drogue. Il peut alors avoir l’impression que la substance consommée est moins efficace. Ce processus se déroule de façon consciente ou inconsciente. Par exemple, une personne ivre peut parvenir à conserver une certaine coordination motrice si elle a l’habitude de cet état. Les mécanismes biologiques impliqués dans la tolérance aux drogues Quand une drogue est consommée de manière répétée, le cerveau essaie de maintenir l’homéostasie, c’est-à-dire l’équilibre du milieu intérieur. Il ajuste alors sa réponse chimique. Cette procédure inclut la régulation à la baisse des récepteurs disponibles, ou la modification de leur sensibilité. Les changements chimiques affectent aussi le métabolisme de la drogue. Celle-ci est éliminée plus rapidement, ou dégradée plus efficacement par l’organisme. Les effets ressentis deviennent moins intenses ou moins longs. Pour retrouver le même niveau d’effet, la personne droguée est forcée de consommer une dose supérieure de substance afin de contrer les mécanismes du cerveau. Mais, rapidement, celui-ci va à nouveau développer des techniques de défense pour maintenir son équilibre. Le cercle vicieux s’installe. L’exemple de la tolérance aux opioïdes Nous produisons naturellement des opioïdes, qui se lient à des récepteurs spécifiques impliquant la gestion de la douleur, du plaisir et des émotions. En cas de prise répétée d’opioïdes non endogènes, donc non produits par le corps, le cerveau réduit le nombre de récepteurs ou abaisse leur sensibilité. D’autre part, la transmission des informations entre les cellules est également modifiée. Lorsque les molécules d’opioïdes parviennent à se fixer sur les récepteurs, le signal est moins bien transmis, aboutissant à une baisse des effets de la substance sur le corps. Pour conserver les mêmes bénéfices lors de l’usage régulier d’opioïdes, le consommateur est forcé d’augmenter continuellement les doses. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
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    3 Min.
  • Qu'est-ce que l'hyperemesis gravidarum, affection dont a souffert Kate Middleton ?
    Mar 17 2024
    Pour écouter mes podcasts: 1/ Dans un lavabo, l’eau s’écoule-t-elle toujours dans le même sens ? Apple Podcasts: https://podcasts.apple.com/fr/podcast/dans-un-lavabo-leau-s%C3%A9coule-t-elle-toujours-dans-le-m%C3%AAme-sens/id1048372492?i=1000649151744 Spotify: https://open.spotify.com/episode/7AQpMjrDi2WoSLm8orRmaj?si=922a9173b2274d40 2/ Quelle est la différence entre la tutelle et la curatelle ? Apple Podcasts: https://podcasts.apple.com/fr/podcast/quelle-est-la-diff%C3%A9rence-entre-la-tutelle-et-la-curatelle/id1048372492?i=1000648907196 Spotify: https://open.spotify.com/episode/6ZTmV8hDFpCog9hrAyyrqF?si=250c9d3ec5444166 3/ Pourquoi les avocats portent-ils une robe noire ? Apple Podcasts: https://podcasts.apple.com/fr/podcast/pourquoi-les-avocats-portent-ils-une-robe-noire/id1048372492?i=1000647931088 Spotify: https://open.spotify.com/episode/0J7DDFCJaSQL70LiTVrLkP?si=302773ddfd2948c1 4/ Pourquoi le Vatican est-il protégé par des gardes suisses ? Apple Podcasts: https://podcasts.apple.com/fr/podcast/choses-%C3%A0-savoir/id1048372492 Spotify: https://open.spotify.com/show/3AL8eKPHOUINc6usVSbRo3?si=3d75e97cfbb14681 ------------------------------------- La princesse de Galles a contribué malgré elle à la popularité de l’hyperemesis gravidarum. Cette complication de grossesse a en effet touché Kate Middleton avant la naissance de ses trois enfants. Contrairement aux nausées et vomissements classiques de début de grossesse, l’hyperémèse gravidique peut entraîner des conséquences graves sur la santé de la future mère et de l’enfant. Définition de l’HG Durant le premier trimestre de grossesse, de nombreuses femmes souffrent de nausées matinales. L’hyperemesis gravidarum s’en distingue par l’intensité des vomissements, qui peuvent avoir lieu plusieurs fois par jour. La femme enceinte a beaucoup de mal à manger et à boire. Elle perd rapidement du poids et se déshydrate. L’HG persiste parfois après les 12 premières semaines, ce qui met en péril le pronostic vital du fœtus s’il n’est pas traité. Environ 2% des grossesses donnent lieu à un HG. Si la perte de poids est supérieure à 10% du poids initial, la future mère doit être hospitalisée afin d’être hydratée et nourrie par sonde. Les principaux symptômes Les vomissements sévères sont l’un des premiers signes caractéristiques de l’hyperemesis gravidarum. Ils empêchent la poursuite d’une alimentation normale et surviennent plusieurs fois dans la même journée. Du fait de ces vomissements, la femme perd rapidement du poids. Elle se retrouve également en situation de déshydratation, surtout si elle ne parvient pas à ingérer de liquides. La perte excessive des liquides déséquilibre les niveaux électrolytiques de l’organisme. Ces derniers occasionnent des troubles neurologiques dans les cas graves. La carence nutritionnelle intervient dès lors que la femme ne se nourrit plus suffisamment par rapport à ses besoins. Manquant de vitamines et de minéraux, le corps se fatigue et tombe en état de cétose. Cet état est très dangereux pour les personnes diabétiques. Parmi les autres symptômes de l’hyperémèse gravidique, l’on peut relever les maux de tête, les douleurs abdominales, les troubles du sommeil, la soif intense ou encore l’hypersalivation. Causes et facteurs de risque... Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
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    4 Min.
  • Pourquoi certaines personnes n'ont pas d'odeur ?
    Mar 14 2024
    Les odeurs corporelles peuvent être source d’attirance autant que de répulsion. Elles caractérisent certaines maladies et varient selon de nombreux facteurs personnels et environnementaux. Bien que la transpiration en elle-même s’avère le plus souvent inodore, les bactéries présentes sur la peau contribuent à libérer des fragrances uniques à chaque individu. Mais certaines personnes n’ont pas ou très peu d’odeur corporelle : comment expliquer ce phénomène ? L’origine de l’odeur corporelle Lorsque le corps transpire, il évacue de l’eau et d’autres substances par les pores de la peau. La transpiration provient de deux types de glandes dites sudoripares. Les glandes eccrines, présentes sur toute la surface du corps, produisent une sueur composée principalement d’eau et de sel. Cette transpiration aide à réguler la température mais intervient peu dans l’odeur corporelle. Les glandes apocrines sont localisées de façon plus spécifique aux aisselles, sur le cuir chevelu et dans les zones génitales. Leur sueur, riche en protéines et en lipides, attire particulièrement les bactéries cutanées. Ces dernières produisent une odeur caractéristique en décomposant les nutriments. Le rôle de la génétique Il a été démontré que la génétique jouait un rôle crucial dans l’intensité de l’odeur corporelle. Le gène ABCC11, notamment, détermine la nature de la sueur apocrine. Une partie des individus possède une variation du gène spécifique, qui entraine la production d’une sueur pauvre en protéines et en lipides. Cette transpiration attire moins les bactéries, ce qui explique l’odeur corporelle limitée ou inexistante des personnes concernées. La mutation génétique de ABC11 responsable de l’absence d’odeur corporelle est plus fréquente chez les populations d’Asie de l’Est. L’impact de l’alimentation et du mode de vie Au-delà d’une prédisposition génétique, d’autres facteurs modulent l’odeur émise par le corps. Ils influencent la composition chimique de la sueur et de la flore bactérienne de la peau, ce qui contribue à modifier l’odeur corporelle. Par exemple, les régimes alimentaires qui prônent les fruits et les légumes frais tendent à entrainer une odeur corporelle moins forte que les régimes à base de viande, d’épices, d’ail et d’oignon. Le niveau d’activité physique, la fréquence des douches et le choix des produits d’hygiène exercent aussi une influence sur l’odeur de la transpiration. Conditions médicales qui affectent l’odeur L’absence d’odeur corporelle peut résulter d’une condition médicale particulière. Ce sont souvent les maladies métaboliques ou hormonales qui exercent ce rôle. Les dysfonctionnements de la thyroïde, notamment, altèrent la transpiration. Certaines maladies génétiques rares sont à l’origine d’altération du métabolisme, avec pour effet une réduction ou une élimination des composés odorants de la transpiration. L’anhidrose hypohidrotique ectodermique en est l’exemple le plus probant. Cette maladie abaisse ou élimine complètement le processus de sudation, entrainant par la même l’absence d’odeur liée à la dégradation de la transpiration par les bactéries. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
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  • Quels sont les risques de dormir 4h par nuit comme Gabriel Attal ?
    Mar 13 2024
    Si l’on en croit les communications faites par les grands journaux français, certains hommes politiques font le choix de ne s’octroyer que de très petites quantités de sommeil. Outre le président Emmanuel Macron, qui dormirait seulement 3 heures par nuit, le Figaro et le Parisien ont rapporté que le premier ministre Gabriel Attal pouvait enchainer les nuits blanches, quitte à se rattraper le week-end. Cette pratique n’est pourtant pas sans risque pour la santé. Les besoins humains en sommeil d’après les experts Réduire son temps de sommeil n’est pas forcément un bon calcul pour être efficace, d’après la science. Les experts sur la question recommandent au contraire de s’offrir entre 7 et 9 heures de repos par nuit. Ces indications reposent sur de multiples études et constats scientifiques qui prouvent que le sommeil est essentiel au fonctionnement optimal de l’homme. Il existe certes une variabilité individuelle dans ces besoins de repos. Certaines personnes se sentent performantes après des nuits légèrement plus courtes que d’autres. Mais dormir seulement 4 heures par nuit de façon régulière est susceptible d’aller à l’encontre des besoins de l’organisme. Les répercussions sont plurielles. Les risques sur le court terme Le manque de sommeil affecte la fonction cérébrale en diminuant les capacités cognitives, l’attention et la concentration. Cette condition module aussi la productivité et augmente le temps nécessaire pour accomplir les tâches habituelles. À cause de la somnolence induite par la fatigue, les nuits trop courtes peuvent augmenter les risques d’accident, notamment sur la route, et d’erreurs au travail. Avec des réflexes plus lents, la capacité à réagir en cas d’urgence est compromise. L’humeur subit directement le manque de sommeil. Les personnes en dette de repos sont plus irritables, sujettes aux sautes d’humeur et moins tolérantes au stress. Les risques sur le long terme Le fonctionnement du système immunitaire repose en grande partie sur sa faculté à s’organiser durant le sommeil. Un manque de repos contribue à affaiblir les défenses de l’organisme, laissant la personne plus vulnérable aux maladies et infections. Les études prouvent aussi le lien entre le manque de sommeil et le risque accru de développer des maladies chroniques. Une dette de sommeil peut augmenter le risque de développer un diabète de type 2, une obésité ou une maladie cardiovasculaire. En perturbant les hormones, le manque de repos favorise en effet le gain de poids et l’insulinorésistance. Pour finir, manquer de sommeil sur une longue période expose l’individu concerné à des risques plus élevés de troubles mentaux. Les petits dormeurs peuvent ainsi connaitre des épisodes de dépression et d’anxiété à cause d’une régulation émotionnelle moins performante. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
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  • Comment expliquer la présence importante de crétinisme dans les Alpes ?
    Mar 12 2024
    C’est un terme désuet, mais qui fut longtemps utilisé en France pour définir un ensemble de symptômes touchant principalement des habitants de régions montagneuses. Le crétinisme, aujourd’hui plus connu sous le nom d‘hypothyroïdie congénitale, résulte d’un ensemble de facteurs environnementaux et diététiques. L’histoire du crétinisme dans les Alpes Les premières observations du crétinisme dans les Alpes datent de plusieurs siècles. À cette époque, le terme de crétin est purement médical, sans connotation négative. Il désigne des personnes qui subissent un retard mental accompagné, dans le cas du crétinisme endémique, d’une augmentation du volume de la thyroïde. Nommé goître, ce phénomène se caractérise par un gonflement du cou, visible sous la forme d’une ou deux boules présentes entre le menton et la poitrine. Au cours du 19ème siècle, de nombreuses théories tentent d’expliquer pourquoi tant d’habitants des montagnes présentent ces symptômes. Air trop humide ou trop épais, os du crâne mal formés, alimentation inadaptée, eau de source trop riche en minéraux, présence de vers intestinaux : les chercheurs ne manquent pas d’idées, mais aucune ne semble correspondre à l’ensemble des cas. Ce n’est qu’en 1910 que David Marine prouve le lien entre le goître endémique et la faible consommation d’iode, d’abord sur des poissons, ensuite sur des écoliers vivant en montagne. L’ajout systématique d’iode dans le sel de table va alors permettre de faire significativement baisser la prévalence de la maladie. Pourquoi les habitants des Alpes sont les plus touchés ? Si les cas de goître endémique sont désormais plus rares, il existait encore plusieurs milliers de crétins dans les Alpes au milieu du 19ème siècle. Les Pyrénées, les Vosges, le Jura et le Massif central s’avèrent aussi concernés par ces symptômes. Le manque d’iode causant le crétinisme s’explique le plus souvent par une particularité des sols de haute montagne. Lessivés par des phénomènes comme la fonte des glaciers, les crues, les fortes pluies et les inondations, ces sols sont dépourvus d’iode. L’eau bue dans ces contrées et les aliments issus du sol s’avèrent dès lors très pauvres en ce minéral essentiel. Les animaux élevés sur les terres ainsi que leurs sous-produits comme le lait manquent eux aussi d’iode. De la même façon, des cas d’hypothyroïdie congénitale ont été relevés auprès de populations vivant dans les vallées du Gange, un fleuve connu pour ses importantes crues. Du fait des moindres échanges pratiqués avec les populations des Alpes jusqu’à récemment, la nourriture consommée était essentiellement locale. Cela explique pourquoi le crétinisme était particulièrement développé dans ces zones de la France. Au contraire, les régions proches de la mer, fortes consommatrices de produits iodés comme les fruits de mer, souffrent très rarement de cette affection. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
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