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CDI Les fées

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Über diesen Titel

Merci d’écouter La Communauté des Invisibles ! Mon nom est Joffrey Lebourg, enseignant, journaliste, podcasteur (j’ai également enregistré une série sur les mythologies du monde, Le Cercle des Dieux Disparus) et romancier aux quinze ouvrages, répartis entre quatre sagas.

Je vous invite à découvrir mes univers sur les sites www.les-sept-reliques.fr (pour tous les amateurs de quête épique à la recherche d’un renouveau du genre) ou www.chroniquesdunouveaumonde.fr (si votre fibre vous entraîne davantage vers une odyssée culturelle autour de la Terre, à la rencontre de ses peuples oubliés). Aujourd’hui, décryptons les différents emplois du mot « fée », qui dérive probablement du latin fata : le destin.

Au Moyen-Âge, ce sont des enchanteresses, belles dames d’aspects nobles qui dispensent des dons ou éduquent les enfants appelés à de grandes choses – « marraine la bonne fée » – ou bien sont l’objet du désir de preux chevaliers. Néanmoins, certaines sont à rapprocher des sorcières, comme Carabosse. On leur trouve souvent un lien avec les forêts ou avec l’eau, considérés comme des territoires de mystères propres à la magie, pensons par exemple à Viviane ou à Mélusine.

A la Renaissance anglaise, toutefois, « fée » chapeaute l’ensemble des nombreux lutins et autres farceurs hérités des Celtes britanniques, puis y intègre encore après trolls, nains et même elfes germaniques. Fae s’emploie alors comme adjectif synonyme de « surnaturel ». C’est depuis lors que fées sont dépeintes comme de petites femmes ailées. On évoque parfois leurs compagnons, baptisés « féetauds », et elles sont rangées en deux catégories : seelie (amicales) ou unseelie (néfastes pour l’Homme).

En vérité, il existe de nombreuses créatures autour du monde qui occupent des rôles similaires, mais les puristes – dont je fais partie – reconnaissent comme fées les entités européennes seulement. Il serait mensonger d’assimiler une légende africaine ou américaine par notre prisme, ce serait la dénaturer – je vous invite à réécouter l’épisode de la semaine dernière, où nous avions vu un problème similaire. En conséquence, j’ai l’intention de consacrer d’autres épisodes à tous ces cas particuliers, au lieu de les englober dans une appellation artificielle.

Les fées sont longtemps restées synonymes de merveilleux, parfois ambivalentes plutôt que bénéfiques, mais jamais hostiles – regardez celles dans Peter Pan. Dans la littérature contemporaine pourtant, surtout la romantasy, on assiste à un net virage : ce sont des créatures cruelles et sadiques, manipulatrices, qui perdent en humanité pour devenir à moitié animales ou végétales. Ce qui les rendrait meilleures, chez moi, apparaît dans la mentalité américaine comme une indignité, un méprisable signe de monstruosité, et même d’infériorité par rapport au genre humain. C’est très révélateur d’un état d’esprit que, hélas, nous constatons régulièrement.

Je fais coexister dans mes romans les fées de grande taille et celles hautes de trente centimètres, ce sont des espèces cousines. Et je ne dresse aucun amalgame : pixies, nixes, sylphes et autres sont toutes des races apparentées, avec leurs propres caractéristiques car jouant un rôle spécial pour le peuple les ayant inventées, et non des synonymes.

Mes personnages sont souvent liés aux fées « pur jus », comme alliées (dans les Chroniques des Sang-Mêlé ou le sixième tome des Sept Reliques) ou car ils partagent leur sang – c’est le cas de Louane, et d’autres personnages dont vous n’avez pas encore fait la connaissance…

Intro : All the works of Nature which adorn the World – Vista, Nightwish

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