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Laissez-nous rêver, chantaient les poètes-philosophes du groupe Gold. C'est vrai, ça, le rêve a toute sa place dans la littérature, il faut faire quelque chose ! Oui faisons-le, ce quelque chose ! Et dans la bonne humeur ! N'ayons pas peur : tels des Aladins lettrés sur nos tapis volants, allons vers le bleu des rêves, allons vers le merveilleux des rêves, allons vers ce nouveau monde en couleurs où personne ne nous dit qu'il est interdit de croire au bonheur !

ET NON ! Ce n'est pas Michel qui commence, mais Quentin avec son petit bouquin ! HAHA, vous voilà bien feintés ! Vous accusez le coup, vous bégayez, vous voyez un peu flou. La tête qui tourne, encore sous le choc, vous essayez de comprendre. Eh bien c'est simple : nous venons de manipuler cette émission ! Dans cet ultime épisode d'Hernanani, nous allons mettre en lumière quelques aspects de la fourberie littéraire, passer en revue quelques astuces de nos grands écrivains pour marabouter leur lectorat.

Coucou c'est nous qui redéboulons les amis ! Entre deux roulades, voici un tout nouveau numéro d'Hernanani ! Hernanani n'étant pas une hernananiche, nous ne craignons pas d'aborder dans cet épisode les grandes questions, ni même les thèmes "bateau". C'est pourquoi on vous propose un grand écart sur le roman d'apprentissage. Car le roman d'apprentissage, c'est bien plus compliqué que ce qu'on nous en dit au lycée. Big up le Bac de Français les amis ! En avant Milou !

Hernanani, c'est le nouveau rendez-vous qui fait bien plaisir sur la littérature ! À la croisée des siècles, des écrivains d'hier et d'aujourd'hui, des courants littéraires, et des petits clashes dans le respect, retrouvez Michel Pimpant et Quentin Leclerc pour une petite discussion au calme autour d'un sujet littéraire gourmand et croquant !

"Tchou-tchou !" faisait le petit train en sinuant parmi les vallées de notre beau pays. Aujourd'hui, propulsé par l'électricité, il ne fait plus de fumée, ni plus aucun bruit... Il fonce et nous n'apercevons plus qu'à peine son beau fuselage chromé. Où es-tu, petit train ? Les écrivains te pleurent dans leurs livres, les écrivains t'admirent, les écrivains t'aiment. Petit train, ta machine superbe nous ouvre les yeux sur le monde avec un maximum de confort. Petit train, tu es notre porte sur l'inconnu. Petit train, dis-nous qui tu es !

"Alors que vous êtes pépère dans le métro à écouter de la musique, vous sentez une présence - quelque chose ou quelqu'un - vous épier. Vous n'osez pas vous retourner, car vous avez vu suffisamment de films qui collent les miquettes pour savoir que dès qu'on se retourne, on risque d'avoir très mal. Par chance, cette crise de paranoïa ne durera qu'un temps : le temps pour le musicien de métro de passer près de vous, et de vous offrir sa version, toute personnelle, du "Temps des fleurs".

Terminator revenait du futur pour supprimer le fils de Sarah Connor et ainsi empêcher une guerre atomique. Noble combat. Les écrivains dont nous allons parler aujourd'hui font le travail inverse : ils se projettent dans le futur pour décrire les formes qu'il pourrait prendre : idéales, ou désastreuses. De là à dire que les écrivains sont les anti-Terminator, il n'y a qu'un pas. Pourtant, avouez qu'un Terminator vs. Jules Verne ferait un fameux blockbuster de cinéma. C'est une idée à creuser.

Qui peut résister à l'odeur du barbecue durant une belle après-midi d'été, alors que les enfants chevauchent un crocodile gonflable dans une piscine elle-même gonflable ? Personne, et sûrement pas les écrivains, qui les premiers succombent à l'odeur délicieuse des mets cuits au charbon de bois. Tels des Jean-François Piège de la littérature, nous allons aujourd'hui, en tout bien tout honneur, sublimer votre tubercule stylistique !

"J'ai dix ans", chantait Alain Souchon, alors au sommet de sa gloire. Gros mytho ! Même s'il faut bien avouer que nous rêvons tous d'un jour redevenir les enfants que nous avons été, pour faire des pâtés à la plage, se croire chevaliers en brandissant des bouts de bois, ou cuisiner des frites en plastique sur une dînette dernier cri. Heureusement, la littérature est cette machine formidable qui nous permet de remonter le temps ! Choisissez votre année, et en route pour le passé !

À l'attaque ! En avant mes braves soldats ! Je suis touché ! Continuez sans moi ! Je vais vous retarder ! Où sont mes entrailles ? Ainsi vont les conversations sur le champ de bataille. Cependant, si l'on prend le temps un instant de méditer dans cet environnement pittoresque et hostile, une question se pose : que nous disent les livres qui racontent des guerres fictives ? En quoi s'affranchir du réel et de l'Histoire permet de parler du réel et de l'Histoire ?

"Qu'est-ce que je vais faire de tout cet oseille ?" disait le poète. Et la question mérite d'être posée, en effet. Elle le mérite tellement que nombre d'écrivains l'ont posée au fil des siècles. Car l'argent régit notre monde ! Il suffit de voir les parties de Monopoly : vous ne resterez pas longtemps en jeu sans quelques billets et quelques hôtels bien placés. Écoutez cet épisode d'Hernanani, lisez les romans mentionnés, voyez ce que les écrivains vous conseillent, prenez-en de la graine, ne devenez pas fou, et vous serez le roi respecté de la ville (sans passer par la case prison) !